Les Graciens

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Shiany
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Les Graciens

Message par Shiany » sam. janv. 13, 2018 4:04 pm


Chez les Graciens l’esclavage a pénétré et dégradé toutes les relations raciales. Ils ont avili les plus belles choses, même si l'arbre mère a su toujours résister aux attaques. Ils ont déshonoré les survivants en les forçant à mentir et a infiltrer les cités. La gratitude n'est qu'un esclavage atténué, a leurs yeux, en recevant un bienfait, on aliéne en échange une partie de sa liberté. Si le bienfait est conséquents, les mœurs courantes contraignent à offrir au bienfaiteur des années de sa vie à son service.

Ils ont déshonoré l’amour ; pour eux, c’était ou bien acquérir la personne aimée comme propriété, ou bien, si on ne le pouvait pas, se soumettre servilement à elle pour en obtenir des plaisirs charnels, dût-on accepter le partage avec dix autres. Quand ce n'était pas un marché politique des plus sanglants et retors pour soumettre cette personne et la mettre de force, à son service.

Ils ont déshonoré l'humanité en concevant le patriotisme en le transformant en volonté de réduire en esclavage tous les hommes qui ne sont pas des Graciens. Mais il serait sans doute plus court d’énumérer ce qu’ils n’ont pas déshonoré. On ne trouverait probablement rien. De même les Graciens, regardant l’esclavage comme l’institution de base de la société, ne trouvaient rien qui pût dire non à un homme qui affirmait avoir sur eux le droit d’un propriétaire et avait victorieusement soutenu cette affirmation par les arme sur des sous hommes.

Les héritiers, sont la propriété par droit d’héritage de leurs parents, qui peuvent à tout moment les vendre ou les mettre à mort dans leur bon droit. Les esclaves se suicident dès qu’ils en reçoivent l’ordre et non autrement . Un esclave ne se suicide pas, ce serait voler le maître.

On ne peut dépasser les Graciens dans l’art d’être perfide. La perfidie a deux inconvénients, elle suscite l’indignation et empêche qu’on ne soit craint. Les Graciens ont su éviter l’un et l’autre, parce qu’ils étaient perfides seulement quand ils pouvaient, à ce prix, anéantir leurs victimes. Ainsi aucune d’elles n’était en état de leur reprocher leur mauvaise foi. D’autre part, les spectateurs étaient frappés de terreur. Comme la terreur rend l’âme crédule, la perfidie même des Graciens avait pour effet d’augmenter au lieu de diminuer autour d’eux l’inclination à les croire, on croit volontiers ce qu’on désire vivement être vrai.

En même temps les Graciens louent leur propre bonne foi avec une conviction contagieuse et mettent un soin extrême à sembler se défendre et non attaquer, à paraître respecter les traités et les conventions, sauf lorsqu’ils peuvent frapper impunément. Une de leurs coutumes est, quand un traité conclu par un de leurs lieutenant leur semble trop modéré, de recommencer la guerre et de livrer ce lieutenant nu et enchaîné aux ennemis en expiation du traité rompu.

Les exemples de perfidie et de foi violée sont si nombreux dans l’histoire gracienne qu’ils seraient trop longs à tous citer bien qu'ils aient tous un caractère commun, c’est qu’ils sont calculés et prémédités.

Nul n’a jamais égalé les Graciens dans l’habile usage de la cruauté. La cruauté froide, calculée et qui constitue une méthode, la cruauté qu’aucune instabilité d’humeur, aucune considération de prudence, de respect ou de pitié ne peut tempérer, à laquelle on ne peut espérer échapper ni par le courage, la dignité et l’énergie, ni par la soumission, les supplications et les larmes, une telle cruauté est un instrument incomparable de domination. Car étant aveugle et sourde comme les forces de la nature, et pourtant clairvoyante et prévoyante comme l’intelligence humaine, par cet alliage monstrueux elle paralyse les esprits sous le sentiment d’une fatalité.

On y résiste avec fureur, avec désespoir, avec le pressentiment du malheur, ou on y cède lâchement, ou on fait l’un et l’autre tour à tour ; de toutes manières l’esprit est aveuglé, incapable de calcul, de sang-froid et de prévision. De plus une cruauté de cette espèce fait naître des sentiments qui sembleraient n’être dus qu’à la clémence car l’âme humaine répugne à regarder en face l’extrême malheur. Elle suscite la reconnaissance chez tous ceux qui auraient pu être anéantis et qui ne l’ont pas été car ils s’attendaient à l’être. Quant à ceux qui ont été anéantis, c’est-à-dire tués ou vendus comme esclaves, leur sentiment n’importe pas, puisqu’ils se taisent.

Monde assiégé par les Graciens, qui survolent Elmoraden de leur bateaux volants qui leur offre un avantage sans pareil. Avides de technologie, ils sont plus avancés que ceux des continents et terrorise les régions sous leur joug. Taxes, tribus et esclaves sont le dur prix a payer pour ne pas voir la cité tomber en cendre ou terminer en charnier sous l'une de leurs attaque.

Chez les graciens, tout est voulu le plus parfait possible, les mélanges raciaux sont presque inexistants, les enfants difformes sont jetés du haut des passerelles.

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