Malgré l’arrivée du nouvel empereur il restait encore quelques escarmouches en Gracia.
Des combats entre rivaux ou des brigands à chasser, le travail ne manquait pas.
Pierre s’illustrait durant toutes les missions qu’il avait accompli ces dix derniers jours. Redoublant d’effort dans la manière de rendre ses actes les plus spectaculaires possibles. On devait le connaitre dans tout Gracia pour que Myrte finisse par entendre parler de lui.
Il se risqua dans les missions les plus périlleuses, les moins bien payés, il prenait tout ce que l’on pouvait lui proposer.
Dans son sommeil il revoyait Myrte la veille ou il l’avait perdu, elle dansait autour du feu du camp. Elle riait elle était heureuse, pleine d’espoir pour cette vie de paix qui l’attendait.
Elle était la flamme qui chauffait le cœur de Pierre, une flamme qui réchauffe plus souvent qu’elle ne brule.
Il était couvert de sang du soir au matin, parfois le sien mais plus souvent celui de ces adversaires.
Il était dans un état pitoyable, semblable à une bête sauvage enragée.
Vers le huitième jour il commença à défier ouvertement Myrte, racontant à qui voulait l’entendre qu’elle n’était rien comparé à lui.
Il espérait que sa fierté la pousse à venir le rencontrer pour le combattre.
Il pensait souvent à sa famille, se rappelant ceux qu’il avait laissé pour venir ici. Ce remémorant avec tristesse que le 14 du mois était le jour de Sopra mais que cette fois il ne la verrait pas.
Il préféra chasser cette idée de son esprit, il avait encore à faire avant de pouvoir rentrer.
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